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moi j'aime bien ce chapitre ^^ je suis contente que neji soit enfin sur pied! je crois qu'un autre chapitre av
Par Anonyme, le 26.05.2012
j'avais pas vu ce dessin :o j'avoue que je m'imagine mieux neji, parce que j'avais vraiment du mal à l'imagine
Par Anonyme, le 23.05.2012
j'adore ta fic! j'aime surtout que tu te tiens à ton idée de départ! lorsque les personnages se parlent, ils g
Par Anonyme, le 01.04.2012
beau dessin! xd
Par Anonyme, le 31.12.2011
.
Par Anonyme, le 31.12.2011
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Date de création : 28.08.2010
Dernière mise à jour :
17.11.2013
68 articles
Chapitre 5 : Bal et extravagances, une poupée se réveille.
Il y avait pas mal d’agitation ces derniers jours au manoir. Kiba qui avait été remplir des seaux d’eau au puits et revenait maintenant avec sa charge s’arrêta le temps de regarder sa sœur qui battait des tapis au balcon. Quelque part dans la maison sa mère, Tsume, devait être en train de plier les draps fraichement lavés. Après elle aboierait probablement son nom jusqu’à ce qu’il accourt avec les seaux pour l’aider à laver toutes les pièces de l’aile ouest. Il se retint de soupirer, les maîtres revenaient après 3 ans d’absence et ça leur créait à tous une quantité faramineuse de travail en plus de ceux de la ferme et des champs. En regardant plus près de lui, dans le jardin, il remarqua que Genma taillait les haies. Aoba, après avoir fini ses tâches habituelles viendrait sûrement l’aider et si sa mère n’avait plus besoin de lui, il leur prêterait volontiers un coup de main car il se souvenait que Madame aimait flâner dans le jardin. Kiba sourit et comme Akamaru était venu renifler ses seaux, il se baissa caresser le poil du grand chien blanc qu’il considérait comme son meilleur ami. À quelque chose malheur est bon comme on dit car la maîtresse de maison viendrait la première et serait la seule occupante du manoir durant l’été. Revoir cette femme le rendait encore plus joyeux qu’il ne l’était d’habitude. Kiba était d’un naturel bout en train et c’est vrai qu’un rien le mettait de bonne humeur mais que Madame revienne était bien au sommet de son échelle de valeur personnel. En effet Kiba l’espérait depuis longtemps. Il avait 13 ans la première fois qu’elle était venue ici. C’était peu après son mariage avec Maître Sasori et Kiba se souvenait encore à quel point dans son esprit d’adolescent il l’avait trouvé resplendissante. Elle était descendue de la voiture en tenant la main que son mari lui avait tendue pour l’aider. À ce moment-là il ne pouvait pas encore voir son visage car il était ombré par son chapeau mais quand elle releva la tête, ce fut comme une apparition. Il se souvint en avoir eu le souffle coupé et avait impunément dévoré des yeux la jeune femme ce qui avait fort déplut à Maître Sasori. Il avait d’ailleurs reçut quelques coups de bâton en récompense de son insolence. C’est elle qui s’était saisi du bras de son époux et l’avait conjuré d’arrêter. Il se souvint que cette nuit-là, il entendit crier dans la chambre des maîtres alors qu’il passait en dessous du balcon… Il n’avait jamais su ce qui s’était passé au juste dans cette chambre, juste que Madame avait dû souffrir la colère de son époux et il s’en était voulu. Pour lui, elle était son idéal et certes depuis il avait connu des filles et tout particulièrement Tenten que Tsume voyait déjà endosser le rôle de femme mais Kiba n’avait jamais pu oublier l’image de Neji Akasuna et encore moins été pleinement satisfait des femmes qu’il avait connues depuis, même Tenten. Il n’oserait jamais l’avouer -ne serait-ce qu’à lui-même- mais il rêvait de temps à autre de la foutre et de la faire crier de plaisir, un plaisir qui il en était sûr elle n’avait jamais ressentie. Comment il le savait ? La réponse juste était que ce n’était qu’une croyance comme une autre. On croit en Dieu sans le voir, non ? De même Kiba croyait que Lady Neji n’était pas une femme comblée. Cependant il ne pourrait jamais espérer réaliser ne serait-ce que l’ombre d’un de ses fantasmes. Ils resteront toujours des rêves car outre l’âge, elle était une dame de rang et elle était mariée. Par ailleurs il la coiffait de toutes les vertus que son imagination pouvait fournir pour compenser sa mémoire défaillante. Après tout ça faisait trois ans et les maîtres n’étaient restés que deux mois. Par conséquent il l’idéalisait et se la figurait vertueuse. C’était forcément une femme honnête. Elle ne pouvait qu’être l’incarnation même de la perfection… Il aurait pu continuer de rêvasser ainsi toute la journée. Ça lui arrivait d’ailleurs de penser toute une nuit à elle et encore plus maintenant qu’il savait qu’elle reviendrait. Mais hélas son arrivée devait être préparée alors Hana, sa sœur, le sortit brutalement de ses pensées.
-Hé Kiba ! Cesses donc de rêvasser paresseux ! Tu ne vois pas qu’il reste encore beaucoup de travail ? Lui cria-t-elle depuis le balcon.
-Oui, oui j’arrive ! S’empressa-t-il de rétorquer en récupérant ses seaux.
Akamaru lui emboîta le pas alors que Kiba sifflotait. Bientôt, il la verrait.
………………. ….. ……………
Neji assis dans le salon du rez-de-chaussée jeta paresseusement un œil à Sasori avant de reporter son regard dehors. Le rouquin détaillait ses nouvelles acquisitions d’un œil critique après quoi il déterminerait où les placer. La première était Lamia et Echidna, leurs queues de serpent entremêlées. Neji avait grimacé en voyant les deux femmes reptiles mais se retint de dire que cet œuvre méritait plus sa place chez le conseiller impérial. Sasori avait néanmoins plus ou moins deviné ses pensées car il ricana légèrement, le poing sous le menton, en remarquant sa moue de dégoût. La deuxième statue, en fait une statuette était moins rebutante : Atlas portant le monde. Enfin pour terminer le tout, un superbe et effrayant Fenrir d’étain. Neji trouvait le loup saisissant de réalisme. Il les fixait de ses yeux plissés de rage, la bave écumant clairement de la gueule, prêt à bondir si ce n’est le lien qui entravait ses pattes. Ainsi il dû se retenir de manifester sa désapprobation quand Sasori décida que le loup prendrait place dans le couloir de l’étage. L’idée de passer tous les jours devant ne lui plaisait guère mais après tout, il n’avait pas son mot à dire. Les serviteurs déplacèrent les encombrantes statues et les laissèrent seuls.
Sasori s’approcha immédiatement de lui et le tira par la chevelure qui pendait sur son épaule droite, l’obligeant ainsi à se relever de manière brusque. Neji geint plaintivement, laissa tomber son éventail mais ne bougea pas outre-mesure. Il n’eut que le réflexe de fermer les yeux attendant un coup qui ne vint pas. À la place, le duc l’attira contre ses lèvres en le tenant par la nuque. La marque de ses doigts resta imprimée sur le dos de celle-ci toute la journée comme put le constater Kurenaï quand elle démêlerait ses cheveux en début de soirée. Sasori relâcha sa prise sur lui afin de passer un bras autour de sa taille car son autre main n’avait pas lâché la tignasse de Neji. Ce dernier hoqueta de surprise puis lança un regard affligé à son bourreau en remarquant la lueur concupiscente dans son regard.
-Sasori, je…
Il ne put jamais finir sa phrase car finalement Sasori lâcha ses cheveux pour saisir son cou. Là encore il laisserait l’empreinte de ses doigts. Neji savait que le rouquin ne cherchait pas à l’étrangler, d’ailleurs il ne devait même pas avoir l’ébauche de l’idée de le tuer néanmoins il appuyait suffisamment sur les muscles sterno-cléido-mastoïdien et scalène antérieur de son cou pour lui faire mal et très peur aussi à vrai dire. On ne sait jamais quelle nouvelle idée malsaine pouvait bien naître dans son cerveau pervers. Un nouveau jeu peut-être ? Celui de l’envoyer à l’article de la mort juste pour le plaisir ? Neji était persuadé que tôt ou tard ce « jeu-là » viendrait s’ajouter à la longue liste des tortures qu’il avait à subir. Sasori n’avait pas fait exprès de presque le tuer dans le cabanon mais un jour ou l’autre il le ferait intentionnellement.
-Il ne me semble pas t’avoir demandé ton avis, n’est-ce pas ?
Sa main avait desserré sa prise et glisser jusqu’à sa taille rejoindre sa consœur, aussi Neji acquiesça de la tête toujours avec cet air accablé qui semblait le caractériser ces temps-ci. Un sourire cruel étira une nouvelle fois les lèvres de son maître avant qu’il ne le retourne puis se colle contre son dos, forçant Neji à s’appuyer sur le couvercle du piano à queue. Sasori huma ses cheveux puis son cou qu’il honora de baisers, de coups de langue comme de dents tandis que ses mains remontaient les jupons de sa robe et déchirèrent ses bas sans ménagement. Étant le garant de leurs finances, il pouvait bien se permettre de détruire ce qu’il désirait. Ses mains avides se pressèrent alors de s’amuser de ses fesses et de son sexe sous les gémissements de protestation de Neji. Ce-dernier ferma les yeux quand, lassé de ses petits jeux, Sasori le pénétra lentement. Il griffa le bois vernis du piano et se cassa même un ongle quand Akasuna se rua en lui comme l’animal qu’il devait être au fond. Parfois le duc glissait ses doigts dans sa bouche en lui relevant le menton. Neji ne comprit pas le but de la manœuvre, mais de toute façon les mouvements de bassin de son époux focalisaient assez son attention pour qu’il fasse éclipse. Finalement, satisfait, Sasori jouit en lui avant de le laisser s’effondrer au pied du piano.
Il gisait donc là en se retenant de lever le regard vers son mari qui le dévorait toujours des yeux. Neji ne comprenait pas, il ne comprendrait jamais. Pourquoi ? D’accord Sasori déversait tous ses états d’âme sur lui mais ces moments-là, il ne les comprenait pas. Sasori venait une nouvelle fois de le traiter comme une putain et pourtant il n’avait rien fait. À cette idée, le brun tenta de retenir un soupir dédaigneux. Après tout il ne faisait jamais rien pour attirer sa colère. Jamais. Il avait bien trop peur pour ça. Se disant cela, Neji se dégouta un peu plus encore car il avait l’impression d’être ainsi un chien désobéissant qui voulait pourtant contenter son maître… ce qu’il pouvait être lâche. Sur cette belle pensée le pied de Sasori le faucha au niveau du plexus le faisant complètement s’affaler sur le sol. Après quoi le rouquin s’accroupit.
-Allons, pourquoi un soupir si méprisant petite poupée ? Alors que tu es plus belle que jamais comme ça ?
Et il le pensait réellement. Il trouvait sa poupée ravissante : échevelée, de la salive perlant jusque dans son cou, un hâle rose s’épanouissant sur ses joues, la marque de ses doigts s’embrunissant dans son cou et son sperme luisant entre ses cuisses encore en vue à cause des jupons retroussés. Magnifique était le seul adjectif pouvant caractériser cela à ses yeux. Neji toussa à cause du coup qu’il n’avait pas vu venir mais ne répondit rien, se contentant de fixer un point au loin. Erreur car Sasori s’empressa de lui saisir le menton et de tourner son visage pour que leur yeux se croisent.
- Regarde-moi quand je te parle, avertit-il froidement avant de le lâcher pour se pencher et l’embrasser.
Ensuite il lui suçota l’espace entre l’oreille et le cou pour y laisser un suçon avant de murmurer : « Maintenant relève toi, Kurenaï va te changer. J’ai oublié de te dire que l’on reçoit ».
………………. ….. ……………
Effectivement, en début de soirée des carrosses armoriés firent leur apparition les uns après les autres déversant chacun leur lot d’invités de marques. En entrant dans le lieu des festivités, le brun se demanda comment il avait pu manquer l’agitation du château en prévision de la fête. Mais remarque, Neji ne faisait plus attention à grand-chose depuis quelque temps. Cela énervait beaucoup Sasori qui avait décidé de corriger ce problème avant de l’expédier à Kiri. Ce soir il allait le réveiller, telle était la résolution d’Akasuna car il ne pouvait décemment profiter d’un jouet si celui-ci était cassé, qui plus est lorsqu’il s’agissait d’une poupée. C’était délicat une poupée car ça demandait un entretient minutieux.
Neji avait été revêtu d’une de ses plus belles toilettes et installé comme une statue dans le grand salon qui donnait sur la terrasse. À mesure que l’on venait le saluer, il se rendit compte de la nature de la fête et dût retenir une grimace. Ce n’était pas une petite réception en comité réduit mais une vraie fête avec des invités tous plus prestigieux et importants les uns que les autres : la plupart des généraux, les principaux grands et parmi eux Itachi. Notre brun avait manqué de s’étrangler avec son verre d’eau quand il avait vu le futur duc Uchiha entrer, suivit comme d’habitude de son si charmant petit frère et d’un jeune homme blond qui lui était inconnu. Ils étaient arrivés les derniers de sorte que toute l’attention était centrée sur eux... exceptée celle de Sasori qui ne le lâchait pas du regard. Il lui fallut un effort surhumain pour que son corps ne le trahisse pas.
Il se contenta donc de prendre une nouvelle gorgée de son verre d’eau pour se redonner contenance tandis que Sasuke semblait présenter le blond à plusieurs personnes. Itachi quant à lui rejoint tout de suite Sasori auprès de qui il s’excusa de leur retard. Le rouquin assura que ce n’était rien et les conduisit –car Sasuke et le blond les avaient suivis voyant Itachi faire - jusqu’à Neji qui jouait toujours son rôle de statue dans son fauteuil. Sasuke s’agenouilla le premier pour lui baiser la main avec un empressement exagéré.
-Ah gente dame ! Tant de beauté m’éblouit, c’en est presque insoutenable ! Je m’incline humblement devant vos charmes et permettez que je vous baise la main en guise de salut.
La manière de faire de Sasuke arracha des soupirs de jalousie à la gent féminine de la pièce, un grognement sourd de la part de Sasori et les trois regards furieux de Neji, Itachi… et Naruto Uzumaki. L’Uchiha après une nouvelle courbette, se releva un sourire facétieux aux lèvres, fort satisfait de son effet. Itachi après l’avoir une nouvelle fois fusillé du regard s’empressa de retourner celui-ci vers son pire ennemi afin de lui présenter des excuses de formes. Ce Sasuke ! Qu’il l’oblige à faire cela… Itachi s’agaçait profondément de toujours avoir à ramasser les morceaux derrière son petit-frère surtout quand il s’agissait de faire profil bas devant l’homme qui avait épousé Neji de la plus frauduleuse des façons. Sasori sembla passer l’éponge mais non sans avoir rappelé à Itachi l’avertissement de la dernière fois le tout accompagné d’un regard glacial à l’égard du trio.
Après quoi le bourdonnement confus des bavardages de groupes, typique des rassemblements, se remit à résonner. On recommença à converser gaiement, certaines discussions se plaisaient notamment à tourner autour de Sasuke Uchiha qui était comme toujours un délicieux sujet de conversation surtout qu’il venait comme à son habitude de se donner en spectacle.
Neji pour sa part voyait une soirée extrêmement pénible se profiler. Pourquoi avoir invité les Uchiha ? Sasori ne jouait pas toujours au jeu des faux-semblants. S’il n’avait pas envie d’inviter quelqu’un, il ne le faisait pas qu’importe le qu’en dira-t-on. Qui plus est Madara était présent, ce qui suffisait largement à représenter sa famille du fait de son statut de général impérial. Sasori n’éprouvait pas beaucoup de sympathie à l‘égard des frères Uchiha, Neji en était certain alors s’il les invitait c’était forcément qu’il avait une idée derrière la tête. Cherchait-il à le tester ? L’embarrasser ? Neji ne savait pas mais s’il échouait au niveau de ce que Sasori attendait de lui – peu importe quoi- il serait de nouveau dans de beaux draps. Il opta donc pour continuer son rôle de maîtresse de maison. Son époux s’était chargé du comportement de Sasuke, ainsi il n’y revint pas.
-Bonsoir messieurs, salua donc Neji impassible au possible. J’ose espérer que vous trouverez la soirée divertissante.
Il jeta un regard en biais à Sasori qui sembla bien indifférent à sa réaction. Etrange, il ne le regardait même plus, se contentant simplement d’observer le futur duc Uchiha. Son visage ne trahissait plus aucun sentiment mais Neji, côtoyant le monstre depuis bientôt 5 ans, vit une trace de profonde antipathie dans le regard de Sasori.
-Je n’en doute pas une seule seconde, assura Sasuke, mais laissez-moi vous présentez mon bon ami Naruto Uzumaki. C’est le fils de l’ancien et très regrettégouverneur de la province Suna : Minato. Vous en souvenez-vous ?
Neji et Sasori acquiescèrent de la tête.
-Enchanté de faire votre connaissance. J’avais déjà entendu beaucoup de bien de vous monsieur le duc de par votre regrettée grand-mère. Quant à vous Madame je dois avouer que Sasuke qui m’a tant souvent vanté votre beauté n’a en rien exagéré.
Naruto ponctua la fin de sa phrase d’un sourire charmant. Même s’il venait de Suna, le duc Akasuna ne lui était pas complètement étranger. Il est vrai queSasori était le produit d’un mariage arrangé entre une noble de Konoha et un homme issu de la noblesse sunienne, un de ces mariage qui à l’époque de la grande guerre de l’Est était censé apaisé les tensions entre pays et qui se révéla en fin de compte totalement inutile. La vénérable Chiyo, digne matriarche de la famille Akasuna était restée demeurer sur sa terre natale et y était morte il y a maintenant 3 ans. Curieusement ce fut peu après sa dernière et unique visite chez son petit-fils. D’aucun dirent que son vieux cœur n’avait pas supporté le voyage, d’autres pensaient… Enfin bref, à Suna vu que les femmes pouvaient intervenir en politique et que sa famille était l’une des plus importantes du royaume, l’opinion de Chiyo était incontournable. Une seule parole d’elle faisait et défaisait les alliances diplomatiques par exemple. Bien que justement elle ne considère les traités d'amitié que comme chimère et qu’elle avait toujours éprouvé une méfiance instantanée vis à vis des étrangers, Chiyo avait fini par établir progressivement une relation de confiance avec la famille Uzumaki qui avait été « déportée » pour représenter les intérêts impériaux auprès de la royauté Sunienne. Chiyo avait d’ailleurs laissé échapper lors de sa dernière visite qu’elle avait une certaine sympathie pour le fils de Kushina. C’était donc le jeune homme qui se tenait devant lui dont sa grand-mère avait fait tant d’éloge ? Le voilà qui se retrouvait chez lui aux côté de ces deux enquiquineurs d’Uchiha. Ça ne le surprenait guère, la famille Uchiha avait été la seule à avoir défendu les Uzumaki à la suite de leur disgrâce –dont nous aurons l’occasion de reparler- et c’est ainsi que ceux-ci avaient de justesse évité de perdre leur titre. Sasori ne montra rien, ce n’était pas un allié de taille qu’Itachi avait là. Les Uzumaki avait été écartés de la sphère d’influence de Konoha.
-Vraiment ? J’en suis fort aise M. Uzumaki. Maintenant si vous me le permettez…
Sasori retint avec peine un sourire sarcastique à la fin de sa phrase car il aurait faussé son ton poli et engagea tout le monde à se rendre dans la salle à manger après avoir laissé échapper quelques mots de remerciement pour avoir répondu à l’invitation. Il posa une main ferme sur l’épaule de Neji, la laissa glisser doucement ensuite le long de son bras en même temps qu’il passait devant lui. Une fois face à lui, le rouquin la lui tendit afin qu’il prenne appui sur lui. Neji la prit doucement et se laissa conduire à la salle à manger où ils furent les derniers à y pénétrer. Sasori esquissa un rictus satisfait en tirant la chaise pour Neji. À cet instant la scène pris des allures d’expositions et dans l’inconscient de tous, on savait que c’était ainsi que cela fonctionnait. Une réception avait pour but de montrer, établir ou conforter (rayer la mention inutile) : alliance, pouvoir et richesse. En tout état de cause : fêtes, réceptions, ballets, banquets… étaient des armes et des outils à cette fin. Ce soir Sasori sonnait le retour de sa femme dans la bonne société, rappelait son rang et son pouvoir mais il y avait surtout un message caché derrière tout ceci à l’égard d’un seul de ses invités. C’était l’exposition de son œuvre d’art à jamais hors d’atteinte. Le roux posa un baiser sur la joue de sa possession pour qu’un certain brun en jalouse d’autant plus son trésor. Le geste en surpris plus d’un, les démonstrations d’affection en public étaient rares surtout lorsqu’on parlait de Sasori Akasuna. En tout cas le brun évoqué plus tôt fulminait intérieurement face au spectacle. Il avait beau avoir de nobles sentiments en estimant que Neji n’était pas un objet, Itachi n’en crevait pas moins de jalousie. Sasori se redressa et demanda l’attention de tous.
-Je vous remercie à tous de votre présence pour cette réception en l’honneur de ma douce et belle épouse…
Le bras de Neji qui tenait une coupe de vin –mais remplie de cidre- vacilla et il lui fallut un petit effort pour ne pas retourner un regard perplexe à son époux et surtout ne pas trahir la moindre surprise ou adopter un air qui aurait paru inconvenant. Mais comprenez sa stupéfaction : c’était une réception en son honneur et il était le seul à ne pas le savoir. C’était bien la première fois que Sasori organisait une fête pour lui excepté pour son anniversaire, enfin… son pseudo-anniversaire puisque la date avait été changée. Il saisit dans le discours de son époux que c’était pour fêter son rétablissement et en même temps pour marquer son départ puisqu’il partirait dans bientôt trois semaines pour Kiri. Neji n’avait pas manqué qu’à cette annonce une lueur fugace de surprise et de mélancolie avait traversé le regard d’Itachi assis en face de lui. En voilà une autre d’idée saugrenue ! Pourquoi l’avoir placé en face de lui ? Qu’espérait Sasori ? Peut-être que la question la plus juste était : que soupçonnait-il ? L’espace d’un instant, l’antre de ses cauchemars lui vint à l’esprit et il se mordit discrètement l’intérieur de la joue pour chasser de douloureux souvenir.
Finalement Sasori conclu par « santé » et les convives firent échos avant de boire leurs coupes. Kurenaï en retrait -comme toujours- fit discrètement signent aux serveurs. Le banquet commença.
………………. ….. ……………
Le dîner fut relativement plaisant sauf aux yeux de Neji pour des raisons évidentes et peut-être tout autant pour Itachi. Il n’en demeurait pas moins que la soirée se poursuivait au mépris de leurs sentiments respectifs et le festin terminé, on retourna en salle de réception : l’orchestre jouait et certains dansaient. Lady Temari, malgré son ventre énorme, prenait grand plaisir à entrainer son époux sur chaque morceau qui lui plaisait et il est inutile de préciser qu’ils lui plaisaient presque tous. Neji en plaindrait presque Shikamaru. Presque car lui, son tyran était une femme qui l’aimait –ou du moins elle en avait l’air- et elle ne le forçait pas à se travestir et porter des talons affreusement douloureux au nom de la coquetterie. Quant aux plaisirs de la chair, il devait bien y prendre quelque plaisir… En tout cas il ne pensait pas qu’elle le forçait à la toucher. Neji, de nouveau dans son fauteuil, sortit de ses pensées quant à son plus grand étonnement Itachi l’invita à danser. Sasori qui se tenait à côté de lui eut un drôle de sourire cynique presque cruel. Neji se mis à craindre pour sa vie et celle d’Itachi quand alors se produisit l’impensable. Son maître saisit sa main sagement posée sur l’accoudoir et la tendit au futur duc Uchiha. Le brunet en eut les yeux écarquillés de surprise. Quelle mouche avait piqué Itachi ? Quelle folie avait encore traversé l’esprit de Sasori ? A quoi jouait-on encore à ses dépens ?
- Allez-y avec précaution et prenez bien garde, elle est encore très fragile à cause de sa chute, prévint le rouquin en caressant la joue de Neji du dos de de la main droite.
-Soyez sans crainte car loin de moi l’idée de causer du tords à votre adorée, répliqua Itachi avec un sourire poli mais non sans une pointe d’ironie.
Neji à qui Itachi avait saisi délicatement la main suivit l’échange de regards presque haineux entre les deux hommes puis se laissa emporter au milieu de la salle, rejoignant une danse en cours. C’était un paso doble et le rythme était rapide bien que la musique lente. Certains les regardaient de nouveau avec surprise. La première danse de Neji avait été accordée à Itachi Uchiha ? Quand on connaissait la jalousie maladive de Sasori Akasuna, cela était difficile à croire. Sasori ne laissait Neji danser qu’avec les possédants de titres et encore, il restait très sélectif. Itachi était peut-être le futur duc Uchiha mais justement futur était le mot clé : il ne l’était pas encore. Surtout qu’il n’avait toujours pas eu la décence de se fiancer aurait pu rajouter son cher père.
Ils étaient si proche… Oh ciel si proche. Sa main contre son dos et allez un, deux, trois… sept, Itachi le fait tourner et il se retrouve le dos contre son torse, échange de main, on avance, un deux, trois… sept, on tourne, échange de main, on reprend… Neji jeta un regard par-dessus son épaule, un sourire doux étira alors les lèvres de l’aîné Uchiha, un sourire que Neji ne put s’empêcher de rendre malgré tout. Neji ayant tourné la tête, une épaule droite avait été découverte de ses longs cheveux et Itachi entraperçut une espèce de cicatrice boursouflée sur l’omoplate ainsi que des suçons dans son cou et de petites ecchymoses violacées. Son être vibra de colère un instant mais ses yeux ombragés par leur trouvaille s’adoucirent aussitôt qu’il croisa le regard un peu interrogateur de Neji. Ils se rendirent compte que leurs visages étaient assez proches, tant que leurs souffles se mêlaient. Mais non, ils se séparaient déjà car Itachi devait encore l’éloigner et le faire tourner. Leurs yeux brillants ne se lâchaient qu’avec réticence à ce moment-là. Le cœur de Neji allait imploser : c’était insoutenable ! Oh ciel tous ces frôlements de peau ! Il avait peine à respirer car il dansait avec l’homme qu’il aimait, celui-ci le tenait dans ses bras… C’était la première fois qu’ils étaient si proches.
Mise à part ses états d’âme, le rythme devenait difficile à soutenir. À peine pensé cela que la danse changea et le rythme s’alangui, c’était un morceau propice à la valse. Ils se mirent à tournoyer entre les autres sur le rythme de la musique sans un mot mais ne se quittant jamais des yeux. Ça faisait déjà 5 minutes qu’ils dansaient maintenant et Neji ne revenait toujours pas qu’Itachi l’ait invité. Pourquoi avoir fait cela ? Pourquoi prendre ce risque ? Pourquoi tenter le diable ainsi ? Sasori aurait pu très mal le prendre et il aimait encore moins le fait que justement ça n’ait pas été le cas. Mais peut-être… non sûrement qu’il parlait trop vite. Sasori attendait ou voulait quelque chose de tout ça. Mais quoi ? Et puis pourquoi Itachi ne disait toujours rien ? Il détourna les yeux des noirs onyx posés sur lui avec tendresse. Et puis c’est que ça commençait à devenir pénible. Il voulait bien danser mais sa mauvaise jambe se rappelait toujours douloureusement à son bon souvenir. Le silence fut enfin rompu quand Itachi, voyant Neji mal à l’aise, l’interrogea.
-Est-ce que ça va ? Se soucia-t-il en ralentissant le pas.
Ils n’étaient plus vraiment en rythme avec la musique maintenant mais peu leur importait. Neji rendit intérieurement grâce à l’Uchiha pour sa prévenance car il était beaucoup trop fier pour lui avouer que sa jambe le faisait souffrir et qu’il n’était toujours pas réhabituer à la mobilité surtout sans sa canne.
-Ne t’en fait pas. Itachi ?
-Oui ?
-Je… Pourquoi as-tu fais cela ?
La main d’Itachi, posée contre son dos, répondit en descendant un peu plus bas avant d’enserrer sa taille et de le rapprocher contre lui ce qui fit rougir furieusement son partenaire.
-Tu es fou ? Siffla-t-il en cherchant à localiser Sasori des yeux.
Au même moment, de l’autre côté de la salle, Deïdara s’était posté à côté de son amant, se retenant de le prendre dans ses bras taquins et opta pour passer un bras familier sur ses épaules, s’attirant ainsi quelques regard curieux. Le général s’amusait autant à créer l’évènement que Sasuke.
-Voilà bien quelque chose de curieux cher ami ! S’exclama-t-il joyeusement.
Comme Sasori, il ne quittait pas les danseurs des yeux. Le rouquin –de fort mauvaise humeur depuis un moment- finit par lui jeter un regard noir qui lui ordonnait de le lâcher séant. Bien que ne le voyant pas, Deïdara le sentit parfaitement mais vous vous en doutez, il n’en fit rien.
- Que cherches-tu à faire Sasori ? Faire saliver les chiens ? Lui souffla-t-il moqueusement à l’oreille.
« En quelque sorte… » Aurait-il pu répondre mais il garda le silence. Le rouquin hocha plutôt la tête d’un air ennuyé et pour éclipser la question reprit une lampée de vin sous le sourire impertinent de Deïdara. C’est alors que sa main se crispa tant sur le pied de son verre qu’il failli casser la coupe. Il voyait les sales pattes de l’Uchiha glisser trop bas à son avis, SA POUPEE protester faiblement tout en rougissant comme une pucelle et puis enfin le regard de celle-ci fouiller la pièce avec angoisse à sa recherche. Il avait alors réussit à reprendre un air des plus stoïque alors que Deïdara ne privait pas un sourire goguenard de s’épanouir sur son visage. Neji avait alors reporté de nouveau son attention sur son partenaire de danse.
-Cherche-tu à me faire tuer ?!
La main d’Itachi remonta dans le milieu du dos mais son visage se ferma.
-Il ne s’agit que de danse, j’ai juste…
-C’est suffisant pour mon époux ! Coupa-t-il.
Sa voix était un mélange de peur et de colère mais il baissait aussi pudiquement les yeux, le rouge aux joues. Itachi retint un soupir. Si Sasori faisait du mal à Neji juste pour ça, il ne se le pardonnerait pas. Il fallait vraiment qu’il le sorte de cette cage. Ne voyant pas l’utilité de suivre ce sujet de discussion alors qu’il était encore trop impuissant pour aider son Neji et qu’il ne disposait que du temps d’une valse pour parler à son aise avec lui, Itachi changea de sujet.
-J’avoue que ça ne me plaît guère de le dire… surtout que Sasuke l’a dit avant mais il a raison. Tu as un charme certain ce soir.
-Cesses donc de te moquer de moi, protesta-t-il en détournant les yeux.
Cette fois sa voix vibrait clairement d’embarras. Itachi lui sourit tendrement. Neji n’aimait pas qu’on lui dise qu’il était « belle ». Qu’on lui reconnaisse de la beauté attifé en femme revenait à dire qu’il aurait tout aussi bien pu en être une et nier sa part masculine. Toutefois Itachi en employant le mot « charme » atténuait la honte et rendait le compliment acceptable. Et puis ça voulait surtout dire qu’Itachi l’aimerait quel que soit son apparence.
-Je dis ce que je pense. Tu es magnifique… et je t’aime.
Les joues de Neji reprirent feu devant la témérité d’Itachi. Il se dit vaguement que ça devait être ça l’amour. Oui faire des choses inconsidérées en se moquant de sa nature et des conséquences de ses actes, ça relevait bien de cette tragédie de l’être humain que l’on nomme amour. Itachi n’était pas homme à dire qu’il aimait, il n’était pas de ceux qui agissaient sans réfléchir et il n’était pas de ceux qui faisaient des promesses sans être sûr de l’aboutissement de leur engagement et pourtant Itachi avait transgressé ces lignes de comportements qui faisaient intimement partie de lui. Et Neji quant à lui n’arrivait pas à empêcher son trouble et ses sentiments de s’afficher ouvertement sur son visage. Si Sasori le remarquait…
-Pourquoi te fera-t-il passer l’année loin d’ici ? S’enquit Itachi.
Neji sortit de ses pensées.
-Pour ma santé « bien trop fragile à son goût ».
Itachi fronça les sourcils une seconde puis reprit son air normal. Ils continuèrent de valser. Neji savait que le morceau allait bientôt prendre fin et peut-être que ce serait la seule fois où il pourrait le dire alors…
-Itachi.
-Oui ?
Il ouvrit la bouche, rien n’en sortit. Il la ferma se mordant la lèvre puis réessaya.
-Je… J-je… je… t’aime aussi.
Itachi arrêta de bouger, sa main se crispa sur la hanche de Neji alors que ses yeux s’agrandissaient de surprise puis de bonheur. Ça y est, il l’avait dit ! Il lui avait avoué explicitement qu’il l’aimait aussi. Fort heureusement pour eux, l’arrêt ne fut que de quelques secondes. Peut-être que Sasori n’avait rien remarqué ? Neji avait bien le droit d’espérer, non ? Il savait son souhait vain, tout comme il avait la certitude que son époux ne les avait pas lâchés des yeux. Il pourrait toujours prétexter avoir eu mal à la jambe mais il n’était pas sûr que l’excuse serait recevable, de toute façon c’est ce qu’il dirait. Son seul espoir serait que quelqu’un ait parlé à Sasori à ce moment-là. En tout cas, Itachi lui répondit d’un sourire affectueux ce qui provoqua une mer de sentiment confus qui s’agita méchamment dans sa cervelle. Il se reprit aussitôt.
-Je ne veux pas d-dire par làque jereviens sur ce que j’ai dit la dernière fois. Non pas que… j’aime lasituationactuelle. Ce n’est pas comme si… Je-je t’aime mais ne prend pas cela à prétexte p-pour faire… des folies I-Itachi ! J-Je te l’ai dit la dernière fois je suis mariéet je…. C’estun fait acceptéet même sije t’aime, cela ne te lie pas.Et je…
-Neji. Je comprends, dit-il avec douceur pour interrompre l’embrouillage de parole débité par notre Neji gêné.
Celui-ci poussa un soupir en rencontrant le regard d’Itachi qui le couvait avec amour du sien. Il se sentit alors vivant pour la première fois depuis leur dernière rencontre. À la fin de la valse une paire de minutes plus tard, Ils échangèrent une révérence respectueuse. Itachi le reconduisit à Sasori (que Deïdara avait laissé) en essayant de maîtriser un sourire en coin qui aurait pu porter préjudice à Neji surtout que celui-ci, malgré tous ses efforts, gardait encore un hâle rose aux joues. Itachi échangea quelques mots polis avec Sasori et s’en alla en se retenant de regarder derrière lui voir si tout irait bien.
-Tu t’es bien amusée ? Demanda Sasori avant de presser la main gantée contre ses lèvres ardentes.
Neji se dit qu’il serait mauvais pour lui d’hésiter avant de répondre et que le mieux qu’il puisse faire serait de ne pas confirmer ou infirmer le propos. En tout cas bizarrement Sasori ne souleva ni sa rougeur, ni le moment où les mains d’Itachi s’était fait quelques peu audacieuses et encore moins quand il avait cessé tout mouvement.
-Je ne vois pas ce que tu veux dire…. Qui est cet homme ? Détourna-t-il en parvenant par miracle à repousser enfin son rougissement.
Il avait déjà remarqué l’homme qu’il désigna du regard mais n’avait pas cherché plus loin car il n’était pas d’un naturel curieux. Néanmoins maintenant, c’était tout à fait approprié pour détourner la conversation. On allait de curiosité en curiosité ce soir car Sasori ne releva pas la manœuvre grossière. Son époux suivit juste son regard, pour se poser sur un jeune homme très pâle aux cheveux couleur de jais coupés court et bien coiffés. Pourtant semblant mal à l’aise, il paraissait en même temps parvenir à prendre la situation avec détachement. Le fait est que des femmes l’entouraient en semblant l’interroger. Sasori et Neji observèrent la scène comme si elle était très lointaine et pourtant ce n’était pas vraiment le cas, juste devant la tapisserie suspendue au mur opposé. L’homme avait un sourire factice aux lèvres et semblait répondre avec amabilité à ses interlocutrices seulement on dirait qu’elles n’étaient pas très satisfaites de ses réponses… à bien y regarder elles semblaient même furieuse. Finalement demoiselle Ino finit par s’exclamer très fort : « Comment osez-vous ? » s’attirant l’attention des autres invités. Sasori lui tendit sa canne pour qu’il ait un appui et le quitta un instant laissant sa femmeà ses interrogations. Certains voyant l’hôte prendre la situation en main retournèrent à leur vins et leurs conversation par petits groupes éparses, les autres –la grande majorité d’ailleurs- épiaient pour pouvoir en rediscuter. Neji observa Sasori traiter avec les dames qui finirent par se disperser dans la salle mais non sans, semble-t-il, garder rancune contre l’inconnu. Ce dernier était ramené vers lui par Sasori et une fois à sa hauteur le rouquin le présenta.
-Pour répondre à ta question ma mie, je te présente le peintre Saï.
Neji fronça les sourcils.
-Un peintre ?
-C’est un génie dans son art, poursuivit Sasori. Voilà pourquoi avant ton départ il va loger ici le temps de finir de nombreuses toiles. Il préservera ainsi de toi ce que le temps détruit et rendra à jamais ta beauté intemporelle.
Neji ne put retenir sa surprise. Allons bon une nouvelle fantaisie ! Ça n’en finissait pas ce soir. C’est vrai que la plupart des nobles se faisaient tirer le portrait mais Sasori n’en avait jamais vraiment été amateur. Il préférait les paysages et les scènes antiques ou bacchanales sans jamais afficher chez lui un seul portrait de famille, pas même de Chiyo. Mais ce qui le troublait le plus, c’était cette nouvelle lubie qui lui prenait de « graver sa beauté pour l’éternité ». Il n’aimait pas la formule, ça avait quelque chose d’un adieu.
-Enchanté Madame. Mais permettez-moi cette question qui me taraude depuis un moment : êtes-vous un homme ou une femme ? Avança Saï avec un large sourire poli. Votre physionomie que j’aurais à peindre est trop androgyne pour que j’en devine aisément le sexe.
Neji en serait restée bouche bée s’il n’avait pas récupéré sa maîtrise de soi perdue lors de la valse avec Itachi. Que devait-il répondre à cela ? C’était la première fois qu’on doutait ouvertement du sexe de Madame Akasuna sans n’avoir jamais rien sut de Neji Hyuuga. D’ailleurs plus que les propos en eux-mêmes qui ne l’atteignait nullement, notre travesti se trouvait démuni devant tant d’insolence sous le couvert d’un ton poli. Il n’arrivait même pas à savoir si le dénommé Saï l’avait fait exprès. Quant à Sasori, c’est avec un petit sourire moqueur, qu’il eut la grande bonté de l’aider à s’extirper de cette situation.
-Ne fait pas attention, c’est un homme excentrique et inconscient de sa muflerie. Mon cher Saï, je vous passe pour cette fois ces réflexions sur le sexe de ma femme mais que cela ne se répète pas. Et je vous prierais tout autant de bien vouloir vous tempérer à l’égard de mes autres invités.
-Oh veuillez pardonnez mon impolitesse, j’avoue que je ne savais pas la question si déplacée et j’en suis désolé. J’aime juste à savoir ce que je peins.
Malgré ses paroles, il n’y avait nulle trace de regret et d’excuse dans sa voix ou dans son regard, juste une sincère surprise. Etait-il vraiment franc quand il prétendait ne pas savoir sa question discourtoise et inconvenante ?
-Bien, si vous voulez m’excusez je vais remplir mon verre.
Sasori hocha la tête et Saï s’éloigna. Neji se tourna vers son époux.
-Il se moque n’est-ce pas ?
- Détrompe-toi. Cet homme ne ment pas, il n’en connaît pas la manière. C’est juste qu’il n’a vraiment aucune notion de civilité sinon ce ne serait pas un génie.
-Il faut être barbare pour être un génie selon toi ? S’enquit Neji en haussant un sourcil.
-Je n’ai pas dit cela. Il faut être mentalement différent ou autrement rien ne le distinguerait du commun.
En disant ceci, il caressa distraitement les cheveux de Neji. Celui-ci se rendit alors compte qu’en fait il était en train de partager une vraie conversation. Eh bien voilà autre chose ! Pour vous donner une idée de ce qui l’étonnait, il n’arrivait pas à se rappeler la dernière fois que cela s’était produit ou même si cela était déjà arrivé… Bien puisque cette soirée n’était pas normale, Neji se permit de poser une autre question.
- Te considères-tu alors comme un génie ?
Sasori gloussa en ramenant son index replié devant ses lèvres. Son regard était tout ce qu’il y a de plus amusé et il avait presque l’air d’un enfant. Neji se rendit compte avec une drôle d’acuité que l’homme avait quelque chose d’enfantin dans les traits. Il se dit alors que c’était aussi dans son caractère : Sasori était aussi cruel qu’un enfant arrachant les ailes d’une mouche. Il retint un frisson à la comparaison et écouta son époux.
-Avec le travail que je fais de toi, il est clair que je m’estime artiste. De là à parler de génie, ce serait un manque injustifié de modestie. Le génie vois-tu ne peut être que reconnu universellement. Je pense que mon art est beaucoup trop subversif pour faire l’unanimité.
Neji ne répondit rien, ne médita même pas sur la réponse mais se contenta plutôt de l’accepter telle quelle.
-Puis-je retourner m’asseoir ?
Sasori hocha la tête et s’éloigna, Neji ne le suivit même pas des yeux et prit parti pour s’écrouler dans son fauteuil avec le plus d’élégance possible. Cette soirée l’exténuait. Il s’y passait tant de choses étranges : Une fête en son honneur et dont il n’avait pas été prévenu, les frères Uchiha qui y étaient conviés, Sasori qui feignait de l’affection en public, Itachi qui se retrouvait en face de lui pour le banquet, ce même Itachi qui lui demandait une danse, danse que Sasori accordait, Itachi qui agissait en toute insouciance, insouciance non relevée par Sasori, un peintre allant logé au château et chargé de faire son portrait et à la suite de quoi il avait eu ce qui s’apparentait le plus à une conversation avec Sasori… Neji poussa un soupir et releva les yeux pour chercher Kurenaï du regard. Une fois cela fait, il lui fit signe de venir pour lui prier de lui apporter une nouvelle carafe d’eau. Alors que la domestique le servait, il remarqua rêveusement Sasuke qui dansait avec une lady. Tiens c’était la troisième en moins de deux heures s’il ne se trompait pas. En voilà un qui passait bien sa soirée. Son regard voyagea et trouva la tête blonde de Naruto Uzumaki. Certainement un bel homme, et pourtant il y avait peu de jolies demoiselle qui se pressaient autour de lui, le harcelant de questions comme Neji l’aurait cru. D’ordinaire, elles se massaient autour d’un bel étranger comme des vautours sur une charogne… Bah ça devait tenir de son nom de famille. C’est vrai que les Uzumaki n’étaient plus très bien en vue à la capitale. Neji ne s’appesantit pas là-dessus et se mis à la recherche d’Itachi. Ce fut en vain qu’il parcourut à maintes reprises la pièce du regard.
-Vous désirez quelque chose ?
-Non merci, ça va Kurenaï, murmura-t-il tout en cachant admirablement bien sa déception.
Où était-il passé ? Sitôt s’être posé la question, il remarqua qu’il ne voyait pas Sasori non plus. Son cerveau se mit à envisager de multiples scénarios à lui en donner des sueurs froides. Assassinat, joute violente et agression par surprise prirent d’assaut son imagination. Oui ça devait être ça ! Sasori avait été trop calme ce qui, nous l’avons déjà dit plusieurs fois, n’augurait rien de bon. Et après qu’il aurait tué Itachi, ce serait son tour une fois que l’autre peintre aurait fini son tableau… Et s’il partait à leur recherche pour au moins sauver Itachi ? Etait-ce raisonnable de céder ainsi à la panique ? Peut-être s’imaginait-il des choses ? Mais peut-être que le pire arrivait quelque part dans un recoin du château loin des festivités ?
-Êtes-vous vous sûr ? Vous sentez vous mal ? S’inquiéta Kurenaï, encore à ses côtés.
-Non je… as-tu vu où est parti mon époux ?
Interloquée, elle fronça les sourcils en signe de réflexion.
-Je crois avoir vu monsieur s’isoler sur la terrasse…
-Ah… Es-tu sûre qu’il était seul ?
-Il me semble que monsieur votre oncle était avec lui.
Elle ne comprenait pas l’intérêt de ses questions, ni pourquoi une telle appréhension dans son regard, toutefois il parût tout de suite plus tranquille une fois qu’elle l’informa de la présence de son oncle.
-Fort bien… murmura-t-il pour lui-même.
Cependant ça ne lui disait toujours pas où avait disparu Itachi et ce qu’il était advenu de lui. Bon soyons raisonnable, se dit-il, Sasori ne pouvait décemment pas attenter aux jours d’un de ses invités. La bienséance voudrait au moins qu’il lui réclame un duel… C’est ainsi qu’il tentait de se rassurer qu’on vint le déranger
-Belle soirée ma chère, n’est-il pas ? L’interpella joyeusement une voix qu’il reconnut aisément.
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Au fait j'ai compris pourquoi ça se coupait, c'est juste que je dépassais le nombre de mots limités, allors la suite au prochaine article. Mai sc'est toujours le chapitre 5